Pourquoi les américains préfèrent-ils louer ?
Vous êtes toujours très nombreux à nous poser cette question bien légitime : pourquoi les américains choisissent-ils d’être locataires plutôt que propriétaires ? Nous vous apportons ici quelques éléments de réponse...
Une check-list disqualifiante
Aux Etats-Unis, les candidats à l’achat doivent remplir plusieurs critères :
- une épargne disponible,
- un travail stable,
- la perspective de rester au moins 4 ou 5 ans au même endroit,
- un bon « credit score » (des défauts de paiements antérieurs vous empêcheront d’acheter),
- pas de dettes trop élevées (voiture, crédit…)
Beaucoup d’américains ne parviennent malheureusement pas à cocher toutes ces cases et à accéder ainsi à la propriété. Ce qui ne les empêchent pas d’être de bons locataires !
La crise des Subprimes, le retour de bâton !
Avant 2007, comme le montre le tableau suivant, beaucoup d’américains sont devenus propriétaires en empruntant auprès des banques, alors très disposées à vendre leurs prêts sans en porter les risques.
Beaucoup d’entre eux ont alors connus la crise des subprimes et, ne pouvant plus payer leur crédit, se sont retrouvés à la rue du jour au lendemain, après la saisie de leur maison.
Aujourd’hui, après cette crise de 2008, même si le prix de l’immobilier augmente régulièrement de 4 à 5% par an, les américains se montrent beaucoup plus prudents et les banques beaucoup plus frileuses qu’avant.
La nouvelle version du rêve américain
Depuis 1994, sous le gouvernement Clinton, a été lancée la « National Ownership Strategy ». Tout fût mis en place pour aider le locataire à devenir propriétaire et remplir ainsi tous les critères du rêve américain, selon lequel on bâtit son patrimoine, on assure sa retraite, l’éducation et l’avenir de ses enfants… bref, on stabilise sa vie et sa famille.
Un état d’esprit qui n’est plus forcément celui d’aujourd’hui. Et un raisonnement qui ne tient plus la route lorsque l’épargne accumulée sert à réemprunter pour un deuxième ou troisième crédit ; que l’on perd son travail ; que l’on divorce, déménage ou change de vie ; que l’on doit revendre précipitamment pour cause de mutation de son emploi…
L’achat de sa résidence principale n’est alors plus la seule voie vers le rêve américain et peut même vous mener tout droit vers la chute assurée !
Conclusion
Les américains n’ont jamais été une nation de propriétaires. Son pourcentage a d’ailleurs toujours été stable : ils étaient 62,1% de propriétaires en 1960 et 63,9% en 2015.
Certaines périodes économiques ont simplement favorisé l’accès à la propriété. Des propriétaires qui ont, pour beaucoup, connus des revers économiques douloureux… Ils sont aujourd’hui plus prudents et réfléchis dans leurs choix de vie.
Il est donc normal que les Etats-Unis et notamment la Floride, attire de nombreux investisseurs, désireux de louer leur bien immobilier. Ce sont des investissements stables, à long terme, avec des risques très limités et une rentabilité prévisionnelle bien supérieure à la plupart des autres investissements qui s’offrent à eux.
Il est donc toujours intéressant d’investir dans l’immobilier locatif aux Etats-Unis et son avenir reste assuré !